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roi de Danemark de Norvége et de Suéde å Mantoue le 12 mai 1474

RODOLFO SIGNORINI

A la chere memoire de Madame Inger Stub

Deja pendant mes etudes sur Philippe Nuvoloni j’avais rencontre le discours latin qu’il avait pro­

nonce a la presence du roi de Danemark, Chretien Ier le 12 mai 1474. Encore pendant mes recherches sur le portrait du roi execute par Andrea Mantegna dans la “Camera dipinta” du chateau Saint-Geor­

ges de Mantoue, l’oraison latine de l’humaniste avait retenu mon attention car elle entrait parmi les manifestations de jubilation et d’affection que le beau-frere du roi, le marquis de Mantoue, Louis II Gonzague avait reservees a son hote illustre et sur- tout a son parent royal pendant le second sejour mantouan du monarque danois. Il rentrait alors de Rome, qui lui avait decerne un triomphe extraordi­

naire et ou le Souverain Pontife Sixte IV lui avait donne la rose en or que tous les ans les papes re- mettaient a un des champions de la chretiente.

D’apres une ancienne prophetie tres connue, un roi du Nord aurait du se mettre a la tete de l’extreme et decisive croisade contre les Tures. Voila pourquoi beaucoup d’yeux et d’espoirs etaient tournes vers ce roi qui, avec un groupe de nobles, etait parti de son chateau de Segeberg dans la region de l’Holstein le 9 janvier 1474 pour accomplir un voeu qu’il avait fait a la malheureuse bataille de Brunkeberg en Suede en 1471. Dans la Chronique de Holstein on lit que le roi avait l’intention de se rendre a Jerusalem (et quelqu’un dira la meme chose en Italie), mais son voyage, qui aura surtout des buts diplomati- ques, se terminera a Rome. Le souverain danois, qui apportait en cadeau des poissons seches et des peaux d’hermine, fut loge a Rome dans le palais apostolique; il persuada son neveu, le cardinal Francois Gonzague de renoncer au prieure de Dal- by et a l’archeveche de Lund, dont le prelat man-

touan avait obtenu les bénéfices en 1472 par Sixte IV et il en revint chargé de ducats en or (auxquels s’ajouteraient les 4.000 du due de Milan, Galeate M. Sforza) et avec de nombreux privileges et l’es- poir de pouvoir fonder une université å Copenha- gue.

Un applaudissement continu suivit le roi pen­

dant tout son voyage, å Malpaga, chez Bartholomé Colleoni, å Milan, å Mantoue, å Boulogne, å

Flo-Anonyme danois, Copie des portraits du roi de Danemark Chrétien I et de la reine Dorothée de Brandebourg. Hillerød (Danemark) s Mus'ee de Frederiksborg.

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rence, a Sienne. Les princes italiens prodiguerent leur argent pour lui ofFrir l’hospitalite la plus somptueuse; le roi de Naples, Ferdinand le bätard, ofTrit sa fille, en meme temps que Louis XI de France sa niece, Anne de Savoie, fille de Jolande de Savoie et de Amedee le Bienheureux, en mariage au prince Jean, le troisieme de Chretien, heritier au tröne danois. Jamais un roi du Nord n’avait obtenu en Italie un triomphe pareil.

Mais la croisade n’eut pas lieu et le joyeux echo de ce voyage-lä peu ä peu se perdit. Il n’en reste que le souvenir dans les archives, dans le discours de Nuvoloni et sur les murs de la salle commune de l’höpital de Saint-Esprit en Saxia ä Rome, dans la salle ä manger du chateau de Malpaga et sur les medailles mantouanes de Melioli mais surtout, a Mantoue, dans les fresques de la “Camera dipinta”

du chateau Saint-Georges, le chef-d’oeuvre de Mantegna. Trois documents de 1475, l’année su- ivant l’accomplissement des fresques, confirment la véridicité des paroles de l’historien Mario Equicola qui, en 1521, écrivait avoir vu dans la “Camera dipinta” du chateau de Mantoue les portraits de l’empereur Frédéric III d’Habsbourg et du roi Chrétien de Danemark. Une présence que j’ai pu identifier sur les traces de ces documents et les médailles de Bartholomé Melioli frappées å Man­

toue l’année précédente. Et si l’on considére l’apo- théose qui fut réservée en Italie au roi, on pourra juger tout å fait croyable la présence du portrait du roi dans les fresques voulues par le marquis de Mantoue pour éterniser sa famille, son pouvoir et le cardinalat de son second Francois, et qui furent terminées en 1474, c’est-å-dire la méme année du

Anonyme ombrien-romain, Sixte IVfait cadeau de la rose en or au roi de Danemark Chrétien 1,1474-1478. Rome, Hopital de St. Esprit en Saxia, Salle Sixtine.

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Le discours latin å Chretien I

André Mantegna, La cour de Louis II Gonzague et de Barbara de Brandebourg. Mantoue, Chateau St. Georges, “Camera dipinta ” f1465-1474).

pelerinage en Italie de Chretien. Mais ce sont les trois documents, que j’ai publies il y a six ans dans les Mitteilungen de l’lnstitut Allemand de l’Histoire de l’Art de Florence, qui constituent l’element deci- sif et irrefutable prouvant la presence du roi danois dans les fresques mantouanes. La comparaison en- tre le portrait des fresques et les empreintes des medailles de Melioli, la decouverte du portrait de l’empereur et le critere d’exclusion nous ont amene a reconnaitre les traits du monarque dans le per- sonnage qui est a gauche de l’empereur, au-dessous de cette ville de Rome d’ou il etait rentre.

Parmi les honneurs que le marquis Louis II Gon­

zague reserva a son beau-frere danois on doit compter aussi l’oraison latine de Nuvoloni. La

Chronique de Holstein et la Chronique de Mantoue de André de Schivenoglia ne parlent pas de cette orai- son mais l’humaniste est mentionné comme “mili­

tem nobis dilectum” dans une lettre du 18 mai 1474 du roi å sa belle-soeur, Barbara de Brandebourg, soeur de la reine de Danemark, Dorotea, toutes les deux filles de Jean l’alchimiste.

Cette journée-lå pourtant dut étre memorable:

toute la famille Gonzague; la cour, les nobles, les gentilshommes de Mantoue assistérent au discours qui fut prononcé dans le palais du marquis et dans un endroit aujourd’hui indéterminable, la loge de César, et qui ne fut pas choisi au hasard si l’on considére que l’oraison fut adressée å un roi et que dans le meme discours Chrétien est préféré aux

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André Mantegna, La rencontre entre Louis II Gonzague et son fils second, cardinal Francois. Mantoue, Chateau St. Georges,

“Camera dipinta” (1465-1474).

Fabrices, aux Catons, aux Camilles, aux Scipions et aux Césars mémes et qu’il est aussi appelé empha- tiquement César Auguste.

On ne sait pas pourquoi on confia å Nuvoloni la tåche de composer le discours pour le roi; on sait quand méme que, malgré son caractére indépen- dant et original, le marquis de Mantoue le jugeait tres bon latiniste, pourvu d’éloquence, de beauté physique, de jeunesse (il était alors ågé de tren- te-trois ans), nécessaires å remplir ce role impor­

tant. Le chroniqueur contemporain, André de Schivenoglia, a écrit å son sujet qu’il était beau et grand, qu’il aimait danser, qu’il était éloquent et enfin qu’il dépensait sa fortune avec les femmes. En ce temps-lå il avait déjå envoyé un livre de ses rimes å André Mantegna et composé un Dialogue d’amour

qui nous est parvenu dans deux codes des biblio- theques universitaires de Padoue (Ms.243) et de Genes (Ms. A.III. 38), et un “canzoniere” qu’il avait dedie ä Albert d’Este et qui est conserve ä la biblio- theque Britannique de Londres (Add. 22,335). En 1461, c’est-a-dire a l’äge de 2Ö ans, par une de ses lettres au marquis, il donne sa premiere epreuve de latiniste. En 1462 il se fit complice de la fuite d’une jeune fille de la maison paternelle avec un de ses amants et en 1468, il fut oblige par le marquis Louis ä chasser d’une de ses maisons de Campagne des servantes et des courtisanes qu’il y logeait pour son plaisir. Apres son deplacement ä Ferrara, ä la cour de Borso d’Este, il etudia la langue grecque chez Baptiste Guarino et Louis Carbone. En 1471, pour avoir pris le parti de Niccolö d’Este a la mort du due 46

Le discours latin å Chretien I Borso, contre son oncie, Hercule I, il faillit etre

condamne a l’echafaud. Enfin en 1472 le grammai- rien Colombino Agazzi de Verone lui dedia la pre­

miere impression mantouane de la Comedie de Dan­

te. Mais, au debut de son oraison, l’humaniste qui sera malheureusement destine a ne survivre que quatre ans a la journee la plus importante de sa vie, avoue avec une modestie simulee qu’il n’est pas homme de lettres mais d’armes et qu’il s’est pre­

sente en orateur pour montrer au roi un exemple de la variete des choses qui permet aux hommes, comme dit Ciceron dans son De Jinibus bonorum et malorum, d’eprouver tous les jours le plaisir de voir les differents phenomenes du monde.

On connait tres peu au sujet de la profession militaire de Nuvoloni dont on a de rares nouvelles.

Mais ce qui interesse ici c’est la figure de l’orateur et je peux dire des maintenant que, malgre les limites imposees par la nature elogieuse du discours, Nu­

voloni a reussi a mettre en evidence le talent de sa personnalite phantaisiste.

Le titre de roi des Gothes et des Slaves vante par Chretien fournit a Nuvoloni l’occasion de rappeler les barbares qui envahirent l’Italie mille ans avant et la reduisirent a un amas de ruines, un corps demembre et absolument defait. La description de ces lointaines calamites, pour lesquelles Nuvoloni s’est inspire surtout de VHistoire Romaine de Paul Diacon et de la Guerre Gothique de Procope, est ren- due de fagon sombre et dramatique, et il n’y man­

que pas d’execrations passionnees contre les bruta­

lites commises pendant les siecles du vent barbare.

Mais la sombre reference est faite de propos deli- bere parce qu’elle donne a l’orateur l’occasion d’opposer a ces horreurs-la, a ces deuils, a ces peurs la figure eclatante du fils de ces anciens barbares, lequel, au contraire de ses ancetres, est descendu en Italie pour l’honorer, la decorer de sa lumiere et de sa magnificence et auquel la Rome meme de Saint- Pierre, de Saint-Paul et de Saint-Laurent, qui vit ses eglises brulees par le delire devastateur des barba­

res, a ouvert ses portes et l’a acclame comme Cesar Auguste et dictateur perpetuel. Et toutes les larmes de ce temps-la sont devenues des hymnes emus de jubilation, des acclamations enthousiastes. Ses emblemes ne sont pas comme ceux que portaient ses

ancetres, le sanglier, l’aigle, le serpent et le corbeau, mais la couronne et les clous de Christ, la Vierge Marie et les paroles du centurion: “Vraiment Celui- ci etait le fils de Dieu”, c’est-a-dire l’embleme de l’Elephant dont parlera avec competence M. Dr.

Per Hougaard (voir page 57).

Pourtant, continue l’orateur, qui est plus heureux que le marquis de Mantoue, le beau-frere de ce miracle de foi, de mansuetude, de vertu, qui a le privilege de loger chez lui celui que l’Italie tout entiere acclame comme roi des rois, le plus chretien des fideles chretiens, excellent sur tous les meil- leurs?

Voila le passage ou l’orateur rappelle la parente entre le souverain danois et le marquis de Mantoue, laquelle est due au mariage de Chretien avec la veuve de Christophe III de Baviere, Dorothea de Brandebourg, une succession qui ne fut pas here- ditaire, mais voulue par les princes et le peuple

André Mantegna s (de gauche a droite) portraits de I’empe- reur Frederic III d’Habsbourg, du roi Chretien I et du marquis Frédéric I Gonzague. Détail de La rencontre etc.

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Philippe Nuvoloni, Discours latin au roi de Dänemark Chretien I (Mantoue, 12 mai 1474). The Huntington Library, S.

Marino, Calif, Inc. 93004, cc. 5v-6r.

danois et derivee seulement de la vertu de l’homme, de sa valeur, de ses qualites morales, religieuses et militaires. Il n’a pas acquis le pouvoir oisivement par droit hereditaire, mais, comme un prince neuf, il a ete l’auteur de sa destinee, au contraire de ceux qui detiennent des royaumes et des empires seule­

ment par droit de sang et vantent des armoiries heritees et non gagnees grace a la vertu personnelle.

Aux royaumes et aux empires, aux fortunes, aux biens re$us des peres, continue l’orateur, on doit sans aucun doute preferer les conquetes obtenues par la competition, la sueur, la force, la fatigue, l’art, l’intelligence, le savoir et la raison. Des uns viennent l’indolence et la torpeur, l’orgueil des ar­

moiries et des arbres genealogiques; des autres, la joie des conquetes et la gloire de la victoire.

La polemique de Nuvoloni contre les blasons obtenus par la fortune de la naissance n’est pas seulement un detail singulier et provocateur d’un humaniste et d’un militaire qui se fait l’interprete de la conscience d’une nouvelle classe nobiliaire active s’opposant a une inactive et vieille noblesse du sang et qui cherche les raisons de sa valeur dans les resultats effectifs d’une vie laborieuse; elle se propo­

se tout d’abord un but et entre parmi les aspirations que Nuvoloni a confiees a son discours. L’orateur est lui aussi un noble, mais il a edifie sa fortune et son nom par son engagement personnel dans l’art 48

Le discours latin d Chretien I militaire. Il est deja connu parmi les nobles d’Italie,

mais a ses efforts il manque toutefois le sacre d’un roi qui, comme lui, a endure les fatigues de l’ascen- sion au trone et a la gloire: le titre de chevalier. Et l’aspiration de l’orateur sera satisfaite a la fin de son discours parmi les applaudissements de tous les presents, et il sera chevalier de l’ordre de l’Ele- phant. Un titre qu’il mettra a l’epreuve en combat- tant contre les Tures dans les rangs de la Republi- que de Venise, et qui lui coutera la captivite et, apres sa delivrance, la mort a la fleur de ses trente- sept ans.

L’oraison, qui a deja ete traduite en danois par Christiern Nielsen au XVI siecle, est encore au- jourd’hui connue surtout par l’incunable qui a ete imprime a Mantoue apres le 12 mai 1474 avec les caracteres qui furent deja de Pierre Adam de’ Mi­

cheli, le premier editeur mantouan, et qui furent aussi employes par les freres Georges et Paul Butz­

bach. On en connait deux exemplaires en Italie, un a la bibliotheque “Marciana” de Venise et l’autre a la bibliotheque Apostolique Vaticane. Encore une copie de l’incunable est conservee a la Bibliotheque Royale de Copenhague et deux autres aux Etats- Unis, a la bibliotheque de l’Universite de Harvard (mais cet exemplaire manque de la derniere feuille qui a ete remplacee par une copie photographique de la meme feuille de l’exemplaire venitien) et a la bibliotheque Henry E. Huntington de San Marino, en California. Ce dernier exemplaire toutefois nous a reserve la surprise de presenter de nombreuses interventions manuscrites qui, grace a une com- paraison graphique avec les lettres de Nuvoloni et le code du Dialogue d’amour de Padoue, se revelent autographes de l’humaniste. Voila enfin la derniere nouvelle: la meme oraison est conservee aussi dans une redaction manuscrite du code Ashb. 690 de la bibliotheque Mediceo-Laurenziana de Florence.

Elie ne derive pas de l’incunable et non plus de l’exemplaire correct par l’auteur lui-meme, mais d’un texte manuscrit et posterieur a l’impression.

En outre elle est souvent incorrecte et pleine de lacunes par rapport au texte de l’incunable, mais toutefois elle me permettra de donner prochaine- ment l’edition critique de l’oraison.

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